b/ GES / énergie primaire : le caractère plus ou moins carboné de l’énergie

 

Pour l’énergie primaire en général

 

 Energie primaire (définition INSEE) : L'énergie primaire est l'ensemble des produits énergétiques non transformés, exploités directement ou importés. Ce sont principalement le pétrole brut, les schistes bitumineux, le gaz naturel, les combustibles minéraux solides, la biomasse, le rayonnement solaire, l'énergie hydraulique, l'énergie du vent, la géothermie et l'énergie tirée de la fission de l'uranium.

 

Loi de conservation de l’énergie Energie primaire = Energie finale + pertes : cf. un diagramme de Sankey

 

Pertes : énergie consommée par les machines qui composent le système énergétique + chaleur perdue dans l’environnement  

 

Sources Des données à suivre:
Ministère de la transition écologique, Agence internationale de l’énergie

Consommation mondiale d’énergie primaire par énergie

 

France  : consommation d'énergie primaire par énergie
Total : 2 650 TWh en 2020 (données corrigées des variations climatiques)

 

 

Répartition de la consommation d’énergie primaire en France
Total : 2 571 TWh en 2020

 

 

 

 

GES = Pop x PIB/pop x ( énergie primaire / PIB x GES/énergie primaire )
 / 3        x 1,3         x 2,2                                       / 2                           / 4,5

Pour diviser l’intensité carbone de l’énergie par 4,5 sachant qu’aujourd’hui les énergies « sans carbone » font environ 18% du total mondial (en équivalent primaire), cela signifie que dans le même temps :

  • l’approvisionnement en provenance des fossiles doit baisser de 2,7% par an entre 2010 et 2050
  • l’approvisionnement en provenance des « renouvelables » et du nnucléaire doit augmenter de 5% par an, pour être multiplié par 7 en 40 ans.

 

Question : peut-on multiplier la contribution du nucléaire et des renouvelables par 7 en 40 ans ?

* Multiplier le recours au bois par 7  : sans déforestation ? Il faudrait avoir du bois sur 20% des terres émergées… En France en couvrant tout le territoire de forêt, la coupe de la pousse annuelle de bois-> elec française !
Pour le chauffage de la France, ¼ du terrioire … et quid des particules fines dans les fumées

* Multiplier l’hydroélectricité par 7 ? L’essentiel de l’équipement hydroélectrique est à peu près réalisé.

* Multiplier  le solaire et/ou l’éolien : leur rendement est faible et leur facteur de charge est faible (ratio entre l’énergie produite sur une période donnée et l’énergie qu’elle aurait produite durant cette période si elle avait constamment fonctionné à puissance nominale). Le stockage n’est pas à la hauteur des besoins avec les connaissances techniques actuelles (mais Giga-factory : Verkor, Dunkerque). Nouvelles générations de batteries, saut technologique ?

 

Historiquement, on a quitté le monde 100% ENR dès que l’on a pu ! L’intensité énergétique du charbon, de pétrole ou du gaz est sans commune mesure

* Au regard des ordres de grandeur, on ne peut se passer du nucléaire : l’objectif face à l’urgence climatique est bien de décarboner et non de sortir du nucléaire. La plupart des mouvements écologistes ont fait leur aggiornamento

 

Ainsi, actuellement, décarboner l’énergie utilisée c’est sortir au maximum des fossiles et faire appel à de l’électricité, qui est une énergie finale et non primaire : il faut donc la produire, en masse.

 

 

 

Pour l’énergie électrique en particulier

Ex : la fonderie d’aluminium de Dunkerque, + grosse d’Europe et + gros consommateur d’électricité en France : une tranche de réacteur nucléaire <=> ville de Marseille

 

L’Hydrogène  : idem. Eau à électrolyser => besoin massif d’élec. La pile à combustible, mais comme outil de stockage en cas de production électrique excédentaire

 

Produire de l’électricité : EnR (solaire, éolien) + nucléaire, seul à même d’offrir les volumes nécessaire en bas carbone pour ce dernier

 

Le problème des EnR soleil et vent pour la production électrique : faible facteur de charge => peu de rendement de la puissance installée

Nouvelles générations de batteries ?

 

Facteur de charge : ratio entre l’énergie produite sur une période donnée et l’énergie qu’elle aurait produite durant cette période si elle avait constamment fonctionné à puissance nominale)

Dépend de l’intermittence, de la maintenance, des pannes et de la demande