2/ Par la suite

La Banque de France est créée en 1800 comme Institut d’émission des billets dont elle a le monopole. Ils donnent à l’époque le droit à obtenir de l’or (convertibilité-or des billets).

 

3/ Depuis 1914

Avec la 1° GM, les banques centrales décrètent l’inconvertibilité des billets en or : ils ont cours forcé de façon définitive en France depuis 1936. A compter de 2002, les billets en euro remplacent ceux en francs.

 

c) La monnaie scripturale

 

1/ Définition générale

Forme prépondérante dans les économies occidentales, elle est constituée par les soldes créditeurs des dépôts à vue dans les banques, la Banque de France, le Trésor public et les Caisses d’épargne.

 

Cette forme monétaire à des origines lointaines comme l'atteste l'emploi du paiement par écriture entre les marchands dès le XIII° siècle. Rapidement, elle se développe sous la forme de l'escompte d'effets de commerce circulant entre négociants.

 

Aujourd'hui, les sommes déposées sur des comptes sont inscrites dans les livres de comptes des banques : c'est le sens de la monnaie scripturale. Les sommes déposées peuvent être retirées sans préavis, au vu de l'ordre de retrait. Les dépôts sont mobilisés par simple jeu d'écriture : la somme déposée en banque est indisponible, immobilisée. Le déposant en recouvre la disponibilité, l'utilise, la mobilise.

 

2/ Les instruments de circulation de la monnaie scripturale

 

a/ Des instruments traditionnels

  • Le chèque : document par lequel le titulaire du compte donne ordre à sa banque de payer une certaine somme à une tierce personne (le bénéficiaire).
  • Le virement : transfert direct de compte à compte.

 

b/ Des instruments plus récents

  • L’avis de prélèvement : le principe est que le titulaire du compte autorise un de ses créanciers à prélever régulièrement une somme directement sur son compte bancaire. Une variante est le titre interbancaire de paiement (TIP) : le titulaire du compte doit donner son accord à chaque prélèvement.
  • Les cartes de paiement : à débit immédiat ou à débit différé.
  • Les instruments électroniques : paiement par Internet

 

 Remarques

  • Il ne faut pas confondre la monnaie scripturale (les soldes créditeurs de dépôts à vue) et les instruments de circulation de la monnaie scripturale : un chèque n’est pas de la monnaie mais un moyen de la faire circuler.

 

  • L’expression courante « payer en liquide » pour désigner un règlement en pièces et en billets et non par chèque est une expression erronée : la monnaie scripturale est aussi liquide que les billets et les pièces puisqu’elle est un moyen de paiement immédiat. Il vaut mieux parler de règlement en espèces.

 

  • Aujourd’hui, la monnaie est constituée à 90% de dépôts à vue (monnaie scripturale), contre 58% en 1960, 33% en 1900, 10% en 1845 et une proportion négligeable en 1789. Les pièces (monnaie divisionnaire) ne représentent plus que 1% de la monnaie en circulation (1,2% en 1960, 40% en 1900, 82% en 1845 et 96% en 1789, les billets (monnaie fiduciaire) 9% (41% en 1960, 27% en 1900, 8% en 1845). Ces dépôts sont mobilisés de plus en plus par des moyens électroniques (cartes bancaires…) aux dépens des chèques bancaires.