1. LA BCE est issue du processus de construction de l’Union économique et monétaire

 

A. La naissance de la Communauté économique européenne en 1957 est le coup d’envoi indirect

 

[Cf. Archives 2014-2015 Euro et sortie de l’euro]

 

Traité de Rome en 1957 avec objectif la création de faire progresser une Europe politique en passant par l’économique

 

Le Traité de Rome vise plus spécifiquement à la création d’un marché commun (libre circulation des biens et services, Tarif extérieur commun, libre circulation des hommes et de capitaux)

 

Les premières années portent essentiellement sur la libre circulation des biens, en parallèle des négociations mondiales au sein du GATT en termes de réduction des obstacles douaniers aux échanges.

 

B. Face au succès de la coopération économique, le thème monétaire s’invite

 

1) La coopération économique réussie incite à réfléchir à la coopération monétaire

 

En effet, la diversité des monnaies occasionne des coûts supplémentaires

 

Il s’agit de coûts de transaction liés au change (frais bancaires) et à la couverture du risque de change, qui amputent les profits ou qui obligent à augmenter d’autant le prix des produits. Ces coûts sont improductifs : ils ne sont pas la contrepartie de la production de biens et de services supplémentaires. Avec une coopération monétaire, il serait possible de se procurer le même volume de biens en provenance de l’étranger sans supporter de tels coûts, à prix plus faibles => gain à l’échange moindre.

 

 Il s’agit aussi du fait que la manipulation du taux de change entre les membres revêt un caractère de protectionnisme monétaire, aux effets autrement plus puissants parfois que les autres formes de protectionnisme non monétaire : des pays qui s’intègrent commercialement aussi fortement ne peuvent pas annihiler leurs efforts par des mouvements désordonnés des taux de change.

 

Les pays membres de la CEE ont ratifié les accords de Breton Woods en 1944 qui organisent au niveau monial la gestion des taux de change.

 

A la fin des années 1960, la mise en place d’une UEM est envisagée à horizon 1980. C’est le plan Werner qui reçoit un accord de principe en 1971 mais qui est abandonné face aux conséquences déstabilisantes de la fin du SMI de Bretton Woods la même année.

 

 

Les pays membres de la CEE coopérèrent monétairement de manière plus limitée à travers des dispositifs de stabilisation des taux d changes (Serpent monétaire suite aux accords de Bâle en 1972 et SME en 1979).

 

Les banques centrales sont nationales ; un Fonds de coopération monétaire (FECOM ) est créé en 1972 pour aider les pays ayant des problèmes de change. Il organise la coopération bilatérale entre les banques centrales.

 

En 1986, la coopération européenne est relancée sur les thèmes des échanges de biens, de services, la circulation des hommes et des capitaux (achever le marché commun du Traité de 1957). La coopération monétaire réapparaît avec l’idée que l’achèvement du grand Marché, dernière étape du projet de 1957, sera aussi la première étape d’une intégration plus poussée celle-ci, intégrant la mise en place d’une monnaie unique et la création d’une UEM.