3) L’impôt en quête d’une nouvelle légitimité

 

a) L’hostilité à l’impôt existe toujours, plus policée

Thème récurrent, privilégié pour les petits commerçants et artisans avec les mouvements Poujade et Nicoud (cf. supra), cela devient une thématique des élites administratives et économiques.

 

Cela se manifeste dans une nébuleuse d’associations dans la perspective de peser sur certains parlementaires et réorienter la politique fiscale.

 

Toutes ces associations de défense des contribuables ont une audience modeste. Ils privilégient le lobbying auprès des élus à la place de l’antiparlementarisme.

 

La contestation est cependant là : « les pigeons » en 2012 patrons de start-up interrogeant sur la source de la richesse, les bonnets rouges aux relents plus identitaires.

 

Venant de l’État, c’est la question du « bouclier fiscal » de 2006 à 2013, les débats sur l’ISF.

 

Ce sont les thématiques sur la fraude fiscale et les paradis fiscaux.

 

b) Le déplacement du centre de gravité sociale de l’impôt

La polarisation du débat sur l’augmentation du taux de prélèvement masque des évolutions profondes dans les types de prélèvements.

 

Montée en puissance des impôts proportionnels (CSG, CRDS), recul des impôts progressifs (IRPP).

 

Cela conduit à déplacer le centre de gravité des principaux contributeurs, les ménages les plus fortunés) vers les classes moyennes salariées et indépendantes. Ce n’est pas sans effet sur la question de la justice sociale (cf. §2).

 

 Explications sur progressivité, dégressivité, proportionnalité