C. Dans les années 1980, l’action publique structurelle légitimée par les théoriciens de la croissance endogène

 Les apports de l’économie du bien-être ont servi et servent de support à des politiques sectorielles, parcellaires.

 

Ils ont été intégrés dans les analyses plus englobantes de la croissance.

 

1) Les analyses de la croissance à la mi XX° : travail et capital sont les seuls facteurs étudiés : pas de place accordée aux politiques publiques

 A partir de la mi XX° siècle jusqu’à la fin des années 1950, les chercheurs se demandent s’il existe et à quelle condition une croissance équilibrée de plein emploi (Harrod, Domar, Kaldor, Solow).

 

Leurs modèles sont bâtis sur le rôle des deux facteurs primaires que sont le travail et le capital. Leurs modèles exploitent différentes logiques mais lorsque des travaux cherchent à les confronter aux faits statistiques, il ressort plusieurs points :

 

  • Les deux facteurs primaires travail et capital n’expliquent que 15 à 30% de la croissance, le reste ( !) étant indéterminé.
  • Le progrès technique est absent des raisonnements économiques (il est au mieux une affaire de chercheurs, hors la sphère économique, exogène dira-t-on)
  • L’action publique est absente des modèles alors qu’elle est présente dans les faits
  • A très long terme, le pessimisme prévaut et la vision est celle d’une croissance semi-stationnaire…, dépendant de la croissance démographique (faible, la transition démographique étant achevée pour la plupart des pays) et du progrès technique, seul facteur mais très discontinu et pensé comme une affaire de scientifique exclusivement (exogène aux comportement des agents économiques).
  • Cela ne rend pas compte des trajectoires de croissance observées

 

 Cela donne lieu dans les années 1960 à des travaux cherchant à affiner les analyses, mais sans les bouleverser fondamentalement.