2) Les ressorts de l’économie collaborative

 

a) Premier critère, la possibilité de tirer un rendement maximal d’actifs considérés comme sous-exploités

Qu’il s’agisse d’une voiture, d’un appartement ou de vêtements remisés au grenier. Toutes les études montrent que c’est bien la satisfaction d’un intérêt personnel, comprenez la possibilité de rentabiliser un actif ou d’en bénéficier de l’usage à moindre coût, qui est le premier moteur des adaptes des pratiques de partage. Le rôle de la technologie a été décisif dans l’alimentation de cet intérêt, car elle a permis d’améliorer grandement l’information disponible sur l’offre existante et la demande potentielle. Pour le dire un mot, l’amélioration de l’information a créé des marchés.

 

b) Deuxième critère, l’abaissement du ticket permettant l’accès au service ou au produit.

Les biens d’occasions sont meilleur marché, le co-voiturage est souvent la solution la moins coûteuse pour des trajets d’une certaine distance et dormir chez l’habitant permet d’accéder à des solutions d’hébergement soit bien plus chères, soient tout simplement sans équivalent dans l’hôtellerie traditionnelle. Plus l’accès conventionnel au service et au produit implique une forte mise de fonds initiale, plus le modèle du partage peut représenter une alternative crédible.

 

c) Troisième critère, la réduction des coûts de transaction liés au service ou au produit.

Largement permise par la technologie, elle joue un rôle parfois très important dans l’essor des pratiques de partage. Pensez par exemple aux services de partage d’espaces de bureaux qui connaissent une popularité croissante dans les zones où le marché immobilier est tendu. Entre un bail contraignant et des mensualités élevées ou un simple contrat permettant de partager temporairement un espace libre, la question est vite tranchée pour une start-up.

 

d) Dernier critère enfin, la fréquence de l’utilisation du produit ou du service en question

 Si elle élevée, alors il est plus probable qu’un achat ou un contrat de service classique offrirait un meilleur rendement et une solution plus adaptée à une utilisation intensive et exigeante. Ceci suppose toutefois de disposer des moyens financiers permettant l’accès au modèle classique basé sur la propriété.

 

3) Le développement des TIC a permis une expansion fulgurante des activités basées sur une plate-forme

Le développement des TIC et des réseaux a permis une expansion fulgurante de ces pratiques

 

Grâce aux nouvelles technologies, des entrepreneurs fédèrent sur leurs plateformes une foule d’individus non salariés qui possèdent leur propre outil de travail : auto-entrepreneurs, intermittents ou free-lance. Ces travailleurs indépendants sont mis en relation avec des clients via la plateforme. Une fois la mission effectuée, le client évalue le service. En d’autres termes, on passe ici du mode entreprise au mode projet, synonyme de flexibilité, d’innovation et de recours aux meilleures compétences.

source : Xerfi