D. Des tentatives pour briser le cercle vicieux qui s’établit entre banques et États

Les banques centrales dans de nombreux pays ont pratiqué des politiques monétaires dites « non conventionnelles » (quantitative easing), au sens où elles garantissaient des liquidités en quantité, ayant épuisé leurs actions par des leviers conventionnels (baisse des taux d’intérêt).

 

En décembre 2011 et en février 2012, la BCE est intervenue à deux reprises en apportant aux banques européennes des possibilités illimitées d’emprunt auprès d’elle pour 3 ans et avec un taux d’intérêt de 1% seulement. 1000 milliards d’euros de prêts ont été accordés.

 

Selon les économistes Michel Aglietta, Benjamin Carton et Urszula Szczerbowicz, ces interventions de la BCE « ont permis de briser le cercle vicieux entre les dettes souveraines et les banques … et elles ont sans doute évité un effondrement annoncé du crédit bancaire au secteur privé ».

 

Mais l'évolution de ce dernier depuis la fin 2011 est restée décevante. Et l’hétérogénéité au sein de la zone euro n’a pas reculé : « le niveau d'endettement est tel aujourd'hui dans les pays du Sud de la zone euro que toute réduction des taux d'emprunt est affectée au désendettement. Seule l'Allemagne peut réagir significativement à un relâchement des conditions de crédit » jugent ces économistes.

 

Dès avril 2012, les taux d'intérêt sur les dettes publiques se sont mis de nouveau à diverger. Le cercle vicieux est réapparu.

 

La situation est devenue telle que les banques de pays sur lesquels commencent à peser des incertitudes quant à leur maintien dans la zone euro, connaissent des mouvements plus ou moins rampants de retraits de fonds par des entreprises et des ménages qui placent leurs avoirs en euros dans les banques des pays jugés plus sûrs au sein ou à l’extérieur de la zone euro ou dans des coffres forts.

 

Cela se passe en Grèce depuis de nombreux mois mais aussi en Espagne voire en Italie. Bien entendu s’ils se poursuivent, de tels mouvements précipiteraient la catastrophe.

 

Il faut rajouter que ceci est partuclièrement imporant dans la zone euro où la confiance entre banques est au plus bas tant et si bien que c'est la Banque centrale qui remplace le marché interbancaire en recueillant les excédents de trésorerie de certaines banques en placement et en assurant le refinancement des autres.

 

4. Face à une crise bancaire, la question de la prise en charge

 

A. Les acteurs potentiels pour une prise en charge des conséquences de l’endettement bancaire

  • Le bilan d’une banque
  • Les acteurs impliqués dans un sauvetage

 

 cf. le document joint en téléchargement.

 

 

Les acteurs potentiels face à une défaillance bancaire
Acteurs potentiels face à une défaillanc
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