b) En termes de valeur ajoutée

 

% Valeur ajoutée 2010

Primaire

Secondaire

Tertiaire

France

1.7

18.8

79.4

Allemagne

1

29

70

RU

0.7

21.0

78.2

EU

1.2

21.3

77.5

 

(pour information : Chine 10.3 / 46.3 / 43.4)

 

Enseignement n  6 : la France ressemble globalement aux grands pays développés dans la répartition  de la valeur ajoutée entre les trois secteurs. L'Allemagne est-elle une exception ou un modèle ?

 

Complément :

Valeur ajoutée industrielle en proportion de la valeur ajoutée totale - France

 

La courbe en rouge est conforme à ce qui a déjà été présenté.

La courbe en bleu présente le mêle indicateur mais déflaté : on a éliminé de la variation de valeur l'effet de la variation des prix pour ne garder que la variation de volume.

 

La proportion devient stable : cela nuance la notion de désindustrialisation ; l'industrie connait d'importants gains de productivité génétrant des baisses de  prix des produits industriels.

 

Cette stabilité se présente au moment où la mondialisation bât son plein. Il ne faudra donc pas trop exagérer l'incidence des facteurs internationaux.

 

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Ainsi :

  •  En termes de population active une tendance à la désindustrialisation relative depuis la moitié des années 60, absolue depuis 1973.
  •  Une valeur ajoutée industrielle dont l’importance diminue à prix courants qui diminue mais qui est stabilisée à prix constants
  •  Un mouvement de moindre ampleur que ce qu’a connue l’agriculture
  •  Des effets de nomenclature importants.

 

2. À la recherche d’explications

 

A. L’impact de l’évolution de la structure de la demande et des gains de productivité sur l’emploi industriel

Idée : la désindustrialisation n’est que le nom d’une loi tendancielle liée au développement économique des sociétés qui amène à consommer moins de biens industriels et plus de services.

 

1) Cadrage : la loi de Clark-Fourastié

a) La formulation de la loi sur long terme

L’activité productrice à un moment donné peut être modélisée simplement de la façon suivante en utilisant la formulation de la productivité du travail : Production= productivité du travail x emploi.

On en déduit que l’effectif occupé dans un secteur dépend du rapport de la production à la productivité du travail. Or, en longue période, ce qui est notre horizon d’analyse, production et demande sont considérées comme équivalentes. On en déduit que l’emploi dans un secteur dépend du rapport de la demande s’adressant à ce secteur à la productivité du travail dans ce secteur :

 

Emploi dans un secteur = demande adressée à ce secteur / productivité du travail dans ce secteur

 

On démontre qu’en variation relative, cela devient :

 

Varaition relative de l'emploi dans un secteur = variation relative de la demande adressée à ce secteur / variation relative de la productiité du travail dans ce secteur

 

Sur longue période, la variation de l’emploi dans un secteur dépend de la variation de demande adressée à ce secteur et de la productivité du travail dans ce secteur.

 

Ainsi, l’évolution de l’emploi dans un secteur dépendrait positivement de la croissance de la demande adressée à ce secteur et négativement des gains de productivité du travail dans ce même secteur.


b) Le jeu de chaque facteur

La demande est affectée par les prix et les revenus, ainsi que les préférences des acheteurs (goûts, besoins perçus).

Clark en 1957 insiste sur ce point et explique la tendance naturelle à la baisse de l’importance de l’emploi industriel par le déplacement de la demande (après avoir été des biens alimentaires vers les biens industriels, ce qui a fait croître l’emploi industriel) des biens industriels vers les services au fur et à mesure du développement économique.